"La ville qui devint une pagode": Angkor Vat est plus grand et le mieux conservé des temples d'Angkor et est considéré comme le plus vaste édifice religieux mondial. Il n'a en effet jamais été laissé à l'abandon, d'abord construit au XIIè siècle comme capitale abritant en son centre un temple dédié à Vishnu, transformé par la suite en sanctuaire bouddhiste. Il est aussi le plus célèbre, et les effets de soleil sur ses cinq tours en font un sujet rêvé de carte postale.
C'est en tuk-tuk que nous parvenons en ce début de matinée à la porte est du site, à l'envers d'un des rares temples khmers dont l'entrée n'est pas orientée au levant, à l'envers aussi du flot des touristes et des visites. Choix que justifie également notre guide par un meilleur éclairage sur le monument à cette heure matinale. Nous sommes presque seuls pour le début de la visite et ce simple fait est à lui seul appréciable.
Nous passons plus de trois heures à arpenter tranquillement les différents niveaux du temple central, à contempler les bas-reliefs le long des galeries, le cloître cruciforme et ses bassins de pierre, et les sourires paisibles des Apsaras.
Il y a du monde, trop de monde. dans les galeries. Des groupes bruyants en uniformes qui consomment du bas-relief plus vite que leur ombre, suivant docilement des guides débitant à pleine voix leurs commentaires sur un débit accéléré... Brrr, il n'est pas facile de faire abstraction de cette agitation soudaine, de ce brouhaha de langues emmêlées. Il paraît qu'il n'y a pas beaucoup de touristes en ce moment... je n'ose pas imaginer l'atmosphère des jours d'affluence...
Nous prenons notre temps, mais nous ne ferons qu'effleurer tous ces trésors qu'offre Angkor Vat et que le jeu de la lumière révèle différemment au fil du jour. Je remplis mes yeux de beauté, mes oreilles des commentaires de notre guide, et l'appareil photo de centaines d'images. Belle moisson certes, mais tellement incomplète, trop rapide, appelant déjà un autre voyage...
Louise continue à goûter elle aussi à toutes ces découvertes avec appétit (celui qu'elle n'a pas devant une assiette probablement...) et la fatigue semble l'épargner. Elle gambade, et même la chaleur ne paraît pas l'atteindre vraiment.
Nous traversons ainsi Angkor Vat d'est en ouest et c'est donc à la fin de la visite que nous découvrons le point de vue si célèbre sur les cinq tours du temple et leurs reflets dans les bassins.
Louise ne résiste pas à l'attrait d'un petit cheval harnaché et pomponné pour vendre aux touristes gogos une pose équestre devant les tours d'Angkor... je cède à son caprice, pas peu fière la cavalière!

Quelques images parmi la large moisson de cette visite: