• Retour sur le lac


    Un spectateur pour notre petit déjeuner!

    Nous quittons ce matin Battambang avec l'envie d'y reposer un jour nos bagages plus longuement. Nous n'avons en effet pas découvert grand chose de la deuxième ville du pays, tout va trop vite dans notre périple. Certes nous découvrons ainsi une multitude de facettes du Cambodge mais en les effleurant à peine... Cette approche aura cependant l'avantage de permettre un choix optimal des lieux d'un futur séjour, et Battambang y figurera à coup sûr.

    Nous prenons la route de bon matin pour regagner Phnom Penh, long trajet de 300 km en perspective sur la RN 5, l'un des axes principaux du pays. Pas de piste de terre donc mais une bonne route, où bus, camions et 4x4 foncent allègrement.
    Nous faisons une première escale à Pursat, ville célèbre pour le marbre extrait des montagnes avoisinantes et visitons un atelier de sculpture. Les artisans que nous observons un moment travaillent sur d'imposantes statues de marbre. Au moyen de marteaux, burins, limes, leurs mains frappent, façonnent le marbre bleu. Les gestes experts font sortir du cœur de la pierre le sourire du Bouddha.
    Chaque détail est longuement ciselé avec minutie.
    Plusieurs semaines de travail pour achever une grande statue. Une fois sculptée, la statue sera poncée, lustrée pour lui donner un aspect lisse et sans aspérité.
    L'accueil est souriant, la visite intéressante, nous repartons avec quelques petites pièces sculptées en souvenir (et Louise un éclat de marbre en poche!)



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    Deuxième escale du jour: nous retournons au bord du lac, cette fois sur sa côte sud-ouest pour découvrir le village de Kompong Luong.
    Là ou les autres villages que nous avons précédemment vus près de Siem Reap étaient en bordure de lac, celui-ci le pénètre et c'est une vraie ville riche de centaines de maisons-bateaux que nous découvrons.
    Sovanna négocie une balade en barque et nous voilà parties pour 1h30 à sillonner les "rues" de cette drôle de ville.
    Contrairement à la majorité des villages flottants, les habitants de Kompong Luong vivent toute l’année sur l’eau: le village flottant à l’originalité de suivre la décrue du Tonlé Sap durant la saison sèche – sans quoi, il ne flotterait que six mois de l’année.
    10000 personnes vivraient ici, en grande partie de la minorité vietnamienne catholique, et on trouve tout ce qui fait une ville: écoles-flottantes, station-essence mobile, coiffeurs ondulant au gré des remous, atelier de mécanique, pagode, restaurant. Des barques-boutiques sillonnent les "rues" proposant fruits, pains, légumes etc... Il y a même une église flottante au centre de cette ville mouvante. Tout le monde se déplace en barque et certains habitants ne posent peut être jamais un pied sur la terre ferme!
    La promenade est fantastique, à la fois paisible et foisonnante d'images, d'odeurs, de sensations mêlées. Le ciel est lourd mais les nuages gorgés de pluie patientent et nous laissent le répit d'une longue promenade. Nous ne passons bien sûr pas inaperçues mais ce ne sont que des larges sourires et des grands gestes de bienvenue que nous rencontrons. Louise passe son temps à faire des signes de la main et dire bonjour à ceux que nous croisons.
    La plus belle de nos promenades sur le Tonle Sap, incontestablement.


     

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    Pause papotage de maraîchères lacustres


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    Ramassage scolaire à la sortie de l'école

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  • La longue route depuis Battambang nous a menées à Phnom Penh en début d'après midi.

    Nous retrouvons l'hôtel de notre première nuit au Cambodge et nous installons rapidement. Louise est fatiguée, son absence totale d'appétit est devenu chronique et les recherches menées à Battambang pour trouver un remède pour ses aphtes -  probables responsables de cet appétit envolé - n'ont  pour l'instant pas fait de miracle.

    Escale à Phnom Penh 
     Notre hôtel à Phnom Penh: Amber Villa

     

    Ces quelques heures devant nous à Phnom Penh ne nous laissent pas le temps d'entreprendre de longues visites, et même les promenades risquent d'être compromises par un ciel de mousson menaçant. Il est cependant une visite que je m'étais promise de tenter.

    C'est ainsi que nous sortons, armées d'un grand parapluie prêté par l'hôtel, et nous rendons pedibus gambus dans une clinique à quelques encablures :  un médecin français, référent de l'ambassade de France,  rencontré dix ans plus tôt, au cours de la procédure d'adoption de Louise, qui avait été alors rassurant, efficace, chaleureux, et que je serais ravie de rencontrer à nouveau pour lui présenter une Louise bien changée !

    Nous voici dans la salle d'attente de la clinique, j'explique l'objet de ma visite et la secrétaire passe un coup de fil au Dr G. Celui-ci nous demande de patienter quelques instants. Quelques clients masqués attendent leurs rendez-vous, la grippe A rôde et quelques cas ont été recensés dans le pays depuis notre arrivée. Pas de psychose cependant, et les masques de protection sont couramment utilisés comme barrière à la pollution urbaine débridée de la capitale. Nous testerons d'ailleurs bientôt leur efficacité, limitée bien sûr, mais appréciable, au milieu du flot de circulation fumante des rues de Phnom Penh.

    Le Doc G a la gentillesse de nous recevoir quelques instants entre deux rendez-vous. il se souvient de la minuscule Louise de 2000 et constate que celle-ci est devenue une "belle plante" ...! Agréable papotage qui me ramène 10 ans en arrière; Louise est ravie de cet échange.

    Je gagne aussi un conseil médical de la rencontre: le lien entre les aphtes, la perte d'appétit et la prise de malarone étant avéré, et le risque de palu dans les zones où nous mènera la suite de notre voyage nul ou quasi nul, nous allons stopper ce traitement, en espérant un retour rapide de l'appétit de Louise (arrêt également en ce qui me concerne, par solidarité ! et l'appétit est excellent !!! )

    Les nuages ont commencé à  crever et la pluie nous accueille  à notre sortie de la clinique. Le vent , d'une rafale violente explose littéralement le parapluie en le retournant et nous arrivons à l'hôtel rincées par ce soudain réveil de la mousson . Un orage qui durera plusieurs heures, déversant des trombes d'eau et transformant rapidement les rues en pataugeoires géantes. Nous parviendrons à gagner plus tard un petit resto à proximité de l'hôtel, mais sa terrasse n'échappant pas aux incartades du vent, le repas devra vite être expédié !

    Demain nous partons pour quelques jours en bord de mer, rien de particulier au programme, pas de liste de visites, et il sera bienvenu de ralentir le rythme , de se poser, et de, tout simplement, goûter les heures.

     


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